• Partie 2
    Opinion, Occupations
    nov42-printemps44
    • Chap.II - Dans l'attente des alliés, decembre42 - printemps44
    • Chap.I - Juin40-automne41: naissance d'une opposition
    • Chap.II - La Résistance à la conquête du Var rouge: automne41-automne42
    • De l'armistice à la Révolution nationale

    • Quarante millions de pétainistes ?

    • De la résistance informelle à la Résistance organisée

    • D'épreuves en épreuves, la trajectoire des communistes
    • La défaite de Vichy

    • Indocilités multiples

    • La Résistance non communiste se structure

    • La renaissance communiste

    • Bilan de la Résistance à l'automne 1942
    • Chap.I - Novembre 42. Illusions, désillusions
    • Chap.II - Dans l'attente des alliés, decembre42 - printemps44
    • Une succession de chocs émotionnels, mais peu de surprise

    • Autour du sabordage
    • De Stalingrad à la chute du Duce (décembre 1942 -juillet 1943)

    • D'une occupation à l'autre

    • Novembre 1943 - Printemps 1944: le temps des armes et des bombes

    • Novembre 1943 - Printemps 1944: l'agonie du régime
    • Chap.I - Mesure globale de la Résistance
    • Chap.II - Les MUR à la conquête des structures de pouvoir
    • Chap.III - Les réseaux à la conquête des moyens du pouvoir
    • Chap.IV - Les communistes à la conquête des masses
    • Chap.V - L'unité de la Résistance. L'envers et l'endroit
    • La Résistance vue d'à côté

    • Géographie de la Résistance

    • Une approche de la population résistante

    • La Résistance en actes
    • Des mouvements aux Mouvements Unis de la Résistance

    • Les Mouvements Unis de la Résistance dans le Var

    • Organisation et stratégie " militaires "

    • Courants sous-jacents
    • Les antennes du BCRA

    • Précurseurs et derniers nés. Réseaux anglais et américains

    • Les greffons de l'Afrique du Nord
    • L'organisation

    • Points de vue sur la nébuleuse communiste

    • Les masses en mouvement

    • Les artisans de la lutte armée
    • Le stade élémentaire de l'unité

    • Le stade suprême de l'unité
    • Chap.I - Grandes manœuvres du printemps 44
    • Chap.II - Les jours les plus longs : juin-août44
    • Chap.III - La libération enfin
    • Les dernières mues de la Résistance

    • 6 juin: levée en masse réussie, insurrection manquée
    • Les dernières semaines d'occupation

    • La Résistance en lutte ouverte

    • L'IN à portée de main ?

    • Dans l'attente du débarquement

    • Le pouvoir à la Libération, enjeu politique
    • L'action militaire de la Résistance

    • Une révolution de quelques jours
    • Chap.I - La résistance au pouvoir : août44-printemps/automne45
    • Chap.II - La résistance, du légendaire à la peur de l'oubli
    • Du pouvoir au pouvoir des urnes

    • La répartition du pouvoir

    • Les concessionnaires du pouvoir résistant
    • Les jalons d'un combat

    • Les avatars d'une mémoire
    • Documents I
    • Documents II
    • Tableaux I
    • Tableaux II
    • Tableaux III
    • Avant-propos
    • Introduction
    • Conclusion
    • Graphiques
    • Table des matières
    • Avertissement JM. Guillon

    • Avertissement C. Roddier Sivirine

    • Avant-propos
  • Partie 1
    Révolution nationale
    Juin40-nov42
  • Partie 2
    Opinion, Occupations
    nov42-printemps44
  • Partie 3
    Résistance reconnue
    nov42-printemps44
  • Partie 4
    Insurrection
    printemps-été44
  • Partie 5
    Légendaire
    août44-années80
  • Annexes
    Documents
    Tableaux
  • Présentation
    Textes-Table
    Graphiques
  • Pdf-Times
    • DEUXIÈME PARTIE

      UNE OPINION RÉSIGNÉE ?
      LE VAR ET LES OCCUPATIONS
      DE NOVEMBRE 1942 AU PRINTEMPS 1944

      Politiquement, la césure essentielle se situe avec le retour de Laval au gouvernement. Militairement et psychologiquement, elle coïncide avec les débuts des Occupations. Car le Var en connaît deux. Elles ne pèsent pas de la même façon. Celle des Italiens est sensiblement différente de celle que les Allemands vont imposer. La population n'a pas les mêmes relations avec les uns et avec les autres. L'existence d'une forte communauté immigrée italienne n'est pas sans conséquences et s'ajoute au poids de tant d'histoires communes et complexes entre les deux peuples. Les effets ne sont pas univoques. Sous cet angle, l'occupation allemande est plus simple, d'autant qu'elle intervient à une époque où les jeux sont faits et qu'elle marque la fin de la guerre entre parenthèses.

      L'irruption des envahisseurs ne suffit pas à définir l'atmosphère. Elle crée des contraintes supplémentaires, les moindres n'étant pas les réquisitions de main-d'œuvre et leur menace permanente. Elle s'additionne à l'évolution jugée décevante de la guerre et à la décomposition d'un régime qui n'en finit pas d'agoniser et qui ne réussit même pas à mourir dignement. Ce sont autant de facteurs qu'il s'agit de cerner en préalable à l'étude de la Résistance organisée. Ils conditionnent son développement sans marquer sa propre chronologie autant qu'on pourrait le supposer. Par contre, d'eux dépend l'évolution d'une opinion qui, à sa façon, entre en résistance ou y persiste.

      Cette période est celle d'une très longue et très éprouvante attente pour la majorité de la population. C'est celle de l'enfoncement dans cette guerre que l'on avait cru éviter jusque-là. Il n'y a pas de reculs, de retours en arrière, d'hésitations, seulement des bouffées d'optimisme ou de pessimisme en fonction des événements. Trois moments de fièvre jalonnent les temps d'occupation, entrecoupés par des phases de dépression. Ils s'ouvrent lorsqu'on croit le débarquement imminent.

      Novembre 1942 est un temps fort de ce point de vue-là et pas uniquement à cause de l'Occupation. Il faut attendre l'été suivant pour connaître pareille tension et pareille espérance. Mais la dépression morale qui suit n'est pas accompagnée cette fois-ci de démobilisation. Au contraire. Les bombardements ne remettent pas en cause les choix essentiels. L'ancrage aux côtés des Alliés est solide, malgré les espoirs de retournement caressés par Vichy et par les occupants. Par contre, l'exaspération et la lassitude favorisent des reclassements. La Résistance a sa part de responsabilité dans ces retouches qui ne sont pas non plus sans effet sur les rapports de force qui la traversent.

      Bien peu croyaient que tant de temps s'écoulerait sous le joug de l'Occupant lorsqu'ils sont arrivés. Que d'illusions en novembre 1942, et pas seulement chez les résistants !

      Chapitre II - DANS L'ATTENTE DES ALLIÉS DÉCEMBRE 1942 - PRINTEMPS 1943

      A - De Stalingrad à la chute du Duce (décembre 1942 -juillet 1943)
      1 - La perception confuse des événements
      2 - L'occupation italienne rejetée puis supportée
      3 - L'intolérable mobilisation de la main d'–uvre
      4 - L'opinion entre la lassitude et la révolte
      5 - Défections dans les rangs vichystes
      6 - Les " collabos "
      B - D'une occupation à l'autre
      1 - Secousses en Méditerranée
      2 - La débandade italienne
      3 - La débâcle de Vichy
      4 - Les débuts de l'occupation allemande, septembre - novembre 1943
      C - Novembre 1943 - Printemps 1944. Des bombardements au débarquement I : le temps des armes et des bombes
      1 - Bombardements et exode urbain
      2 - L'opinion retournée ?
      3 - Nouvelles contraintes
      4 - La répression allemande
      5 - Les desperados de la collaboration
      D - Novembre 1943 - Printemps 1944. Des bombardements au débarquement II : l'agonie du régime
      1 - La déliquescence des organismes para-étatiques
      2 - Un appareil d'état miné
      3 - Pouvoir local et contre-pouvoirs
      4 - Un gouvernement haï et méprisé